Etymologie
Néoules s’est appelé successivement Novulas (1035), Novula (1084), Neulis (1235), Noulas puis Nèulos.
Le blason de Néoules, représenté par trois noix d’or posées deux sur une sur un fond azur, a longtemps fait croire que le nom de Néoules venait de l’abondance de noyers. Mais étymologiquement, il faudrait voir dans les appellations successives de Néoules la signification de « Nouvelles Terres » ou « Terres nouvellement défrichées », ou encore « Nouveau lieu ». En effet, au XVIème siècle (1520), le village est descendu des sommets d’une colline au sud de la commune (Saint Thomé), et s’est installé sur de « nouvelles terres » au quartier de la Ribière (un des trois anciens centres d’habitations) qui est son emplacement actuel.
Historique
Il semblerait, comme en témoignent la grotte préhistorique de la Baume (abri sous roche) qui se trouve sous le village fortifié de Saint-Thomé, ou encore les vestiges Romains trouvés au quartier de Trian (ruines de la chapelle Notre-Dame située à l’emplacement d’une ville Gallo-Romaine), que Néoules ait été depuis longtemps habité. Cependant, les origines du peuplement restent méconnues.
Le Regay, aven situé au sud-est du village, a livré de la céramique préhistorique sans que l’on sache s’il s’agissait d’un habitat ou d’une réserve d’eau.
Les âges du bronze et du fer n’ont, jusqu’à présent, livré aucun site archéologique. Il faudra attendre la mise en valeur de la plaine à l’époque Romaine pour ainsi voir apparaître un certain nombre de fermes parmi lesquelles celles de Trian et du quartier Saint-Jean. Mais, à l’heure actuelle, il n’en reste aucun vestige architectural visible.
Le premier établissement de population s’est effectué sur le piton de Saint-Thomé en raison de sa double position: géographique et stratégique.
Au XVIème siècle, ce site fut abandonné au profit des terres agricoles où se sont constitués les hameaux de la Bataillère et Font Gayou, ainsi que le village actuel (qui s’appelait Ribière) et ce, autour du Château édifié entre Janvier et Novembre de l’année 1585 (délai mentionné sur le devis de commande de l’époque) et de l’église Saint Jean-Baptiste édifiée, elle, en 1565.
En 1200, le territoire fait partie de la Seigneurie de Signes. Charle Ier, Comte de Provence, fait son entrée en provence en 1246 à Aix, tout d’abord, puis à Brignoles. Suite à une affaire criminelle, son autorité est reconnue. Mais Charles Ier ne conserva pas longtemps la Seigneurie de Néoules. En effet, dans le cadre de sa politique de prise de contrôle des principales villes de provence, la Seigneurie de Néoules lui servit de monnaie d’échange avec plusieurs autres Seigneuries ou parts de Seigneuries (Signes, La Roquebrussanne, Méounes, Meynarguette, Le Béranger, Orves) afin d’acquérir la juridiction et les droits temporels détenus par l’évêque de Marseille. Cette transaction fut conclue le 30 Août 1257, et l’évêque de Marseille devint, de fait, le principal Seigneur de Néoules, bien que le village appartienne au diocèse de Toulon.
Au XVIème Siècle, le village (descendu de la colline Saint-Thomé au quartier Ribière) est gouverné par plusieurs Seigneurs (les Sieurs Reybiol et Blancart, ainsi que l’évêque de Marseille). Cette situation entraîne un manque d’autorité dont les habitants ne se plaignent pas, ce qui explique que les guerres de religion et la Révolution se sont passées dans une relative bonne humeur.
A partir de 1657, un certain André Allard se met à acheter, petit à petit, les différentes parts de la Seigneurie de Néoules, si bien qu’avant la fin du XVIIème Siècle, il en est le seul et unique Seigneur. Jean-François Allard, né en 1750, fut le dernier Seigneur de Néoules. Thérèse Henriette lui succéda. Cette parente est devenue par la suite Marquise de Grimaldi-Régusse, ce qui explique que les archives des Allard furent déposées au Palais des Princes de Monaco.
En 1908, suite à la révolte des vignerons de 1907, Néoules crée la deuxième cave coopérative du Var.