Le château
Le château a été construit (ou reconstruit) en 1584 par François Blancard, co-seigneur de Néoules. Il y eut toujours plusieurs co-seigneurs à Néoules jusqu’au dernier Jean François Allard, né en 1750.
Le château est situé face à l’église, en bon état avec ses quatre tours rondes et sa cour centrale, mais malheureusement défiguré par des habitations diverses dues probablement à des ventes morcelées après la Révolution et le départ du dernier Seigneur.
L’église Saint Jean-Batiste
L’Eglise de Néoules, dédiée à Saint Jean-Baptiste, fut édifiée en 1528 et agrandie en 1567, comme l’attestent les deux dates gravées sur le fronton de la grand’porte de l’église et sur le premier pilier de la grande nef, à droite en entrant.
Elle devint l’église paroissiale de Néoules à partir du 24 août 1578 (jusqu’alors l’église paroissiale était celle de Saint Thomé, bien que la plupart des habitants se soient déjà installés au quartier Ribière), remplaçant ainsi un prieuré qui existait déjà en 1015.
Une magnifique statue de la vierge en Assomption entourée d’angelots, classée récemment, se trouve entre la nef principale et la nef collatérale. Une autre petite statue est sur l’autel de la Vierge.
Cet autel a été offert en 1877 par Mademoiselle Eulalie Reynaud, institutrice à Camps. De part et d’autre de l’autel on peut voir une Vierge terrassant un serpent et une autre représentant Notre-Dame de la Salette.
La statue de St Jean-Baptiste se trouve dans la nef principale (à l’ancien emplacement de la chaire).
D’autres statues sont mises en valeur sur des consoles dans la nef collatérale. Elles sont en bois doré. Il y a St Eloi, St Etienne, St Joseph et St Roch. Il y a également deux autels, l’un dédié à St Joseph, offert par souscription des habitants de Néoules en 1874. Il est surmonté d’un tableau représentant St Joseph avec St Roch et St Sébastien.
Jusqu’au début du siècle on fêtait la St Eloi, patron des forgerons et des vignerons, avec processions, bannières, chevaux harnachés richement, couverts de couvertures tricotées. Les chevaux étaient bénis ainsi que le pain que l’on distribuait pour les gens et les bêtes. On vendait aux enchères des brides, divers articles d’harnachement au profit de la Confrérie de St Eloi.
Un nouveau vitrail de style moderne a été posé en 2000 à l’emplacement d’une ouverture ronde fermée. Ce vitrail représente Saint Eloi à cheval et «les Grands Vents qui se communiquent par le silence». Une belle porte en noyer a été mise à la place d’un portique fermé (triforium aveugle) au dessous du vitrail.
Ces deux ouvertures obstruées dataient peut être d’une première chapelle avant la construction de l’église actuelle.
Chateauloin
Ce site, comprenant une tour du Xème siècle entourée d’une bergerie du XIXème siècle au milieu des chênes, est un lieu très frais en été propice aux pique-niques et à des rencontres musicales et théâtrales.
Depuis maintenant vingt ans cette année, au mois de juillet, s’y déroule le festival de Musiques du Monde, très apprécié des visiteurs et jouissant d’une certaine notoriété du côté des artistes.
Sont déjà venus : Cesaria Evora, Noa, Manu di Bango, Kassav, Mory Kanté, Alpha Blondy, Henri Dikongue, Geoffrey Oryema, A Filetta, Tri Yann, Lou Dalfin, Trio Esperanza, Cheb Mami, Soldat Louis, The Gladiators, Vanessa Da Mata, Horace Andy, Johnny Clarke, Anis, Massilia Sound System, Hubert-Félix Thiéfaine, Sanseverino…
Le château d’eau ou la tour de Font Marcellin
Cet édifice peu courant en Provence a été construit en 1866 par Monsieur Laire, architecte de fontaines et de lavoirs. On devine la prospérité agricole de l’époque par la grappe de raisins sculptée sur le château d’eau.
Il servait à alimenter le village en eau à l’aide d’une roue et d’une pompe dans une bâtisse contre laquelle était accolée une fontaine alimentée par la source de Font Gayaou.
Celle de la tour est récente et est alimentée par les eaux de la ville. Le Château d’eau a servi jusque vers 1955.
Au début du XIXème siècle, le territoire français est restructuré par l’administration napoléonienne (avec la création des départements par exemple). A partir de là, le service de l’équipement hydraulique va relever de la compétence non plus des fontainiers, mais des ingénieurs départementaux qui participent aux travaux d’adduction d’eau des communes.
Les sources
On compte cinq sources sur le territoire de Néoules :
- Font Gayaou. Première source alimentant le village (elle alimentait les fontaines de la Placette et de la Calade)
- Font Vieille
- Font Robert
- Font Marcellin
La source Font Marcellin était appelée «la mère des eaux» car elle ne tarit jamais. Elle alimente un ancien lavoir construit en 1907, continue par un ruisseau canalisé entre deux murs de pierres pour aller activer la roue en bois d’un moulin à farine (transformé actuellement en résidence). Ce ruisseau desservait en même temps les canaux d’arrosage des jardins potagers situés le long de son cours pour aller terminer dans l’Issole.