Le projet agricole et économique de Néoules
Le projet économique de Néoules est tourné vers le développement d’une activité économique locale, durable et diversifiée, adaptée au territoire et au terroir, c’est-à-dire, basée sur l’agriculture, l’artisanat, le tourisme et le commerce et service de proximité.
Le projet agricole
Néoules, un village fort de ses racines agricoles et sylvicoles
Adossé au massif boisé de la Verrerie et du Saint Clément (705 mètres), bordé par la Barre de Cuers, Néoules est un village agricole au cœur de la Provence Verte. Son territoire s’étend sur une superficie de plus de 2 500 hectares et compte 4 sources : Font Gayau, Font Robert, Font Marcellin et La Servette. Situé à l’écart des grands axes routiers, Néoules offre une tranquillité et un cadre de vie incomparables, face à la montagne de la Loube (850 m) et à la riche plaine agricole de La Roquebrussanne arrosée par l’Issole.
C’est à l’époque Romaine qu’apparaissent les premières fermes agricoles, parmi lesquelles celles de Trian et du quartier Saint-Jean. Le premier noyau de population s’est installé de façon stratégique, en hauteur, sur le piton de Saint Thomé. La paix s’installant progressivement dans le pays, ce site fut abandonné au profit des terres agricoles où se sont constitués les hameaux de la Bataillère et Font Gayau, et des coteaux rocheux où s’est implanté le village actuel autour du Château édifié en 1585 et de l’église Saint Jean-Baptiste.
Communauté agricole engagée, suite à la révolte des vignerons de 1907, Néoules créa la deuxième cave coopérative du Var. Ancré dans ses racines agricoles, Néoules vécu paisiblement de son économie locale.
La Municipalité et les habitants sont attachés à la qualité de vie de leur village, construite par une croissance lente et régulière de sa démographique depuis près de 30 ans. Le village est passé de 450 habitants au début des années 1980 à 2600 habitants en 2016. Cette croissance démographique a été volontairement déployée sur de nouveaux espaces avec une faible densité d’urbanisation, dans un premier temps, afin de permettre dans un second temps, de fixer la génération suivante au sein de ces mêmes espaces nouvellement urbanisés, constituant ainsi une mise en densité qualifiée familiale.
Après une période difficile d’exode rural connue dans les années 1960, l’engouement de nos villages début des années 1980 a permis un essor salutaire à la fois pour les équipements de la commune permis par cette croissance démographique et pour l’attractivité touristique et économique maintenue dans notre cœur de village.
Durant cette même période, on a pu constater le formidable progrès de la qualité des vins, soutenus par des investissements adaptés.
Les objectifs
Le nord du territoire communal accueille la large vallée de l’Issole, laquelle présente un potentiel agricole à protéger et à valoriser.
Le projet agricole de la commune repose, au travers de son plan local d’urbanisme, d’une part sur l’identification de la zone agricole afin de la sauvegarder et de développer l’activité, orientée essentiellement sur la viticulture, le maraîchage et les vergers, de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et de développer le potentiel agronomique (terres arables, terres AOP, terres cultivées…). La commune souhaite protéger le paysage, socle agricole, le patrimoine bâti historique lié à l’agriculture et donner de l’envergure au rôle économique et social de l’agriculture.
- Autoriser la construction de bâtiments indispensables à l’exploitation agricole, sous réserve de leur insertion paysagère et architecturale, et dans la continuité ou à proximité immédiate de bâtiments agricoles déjà existants ;
- Poursuivre et intensifier la lutte contre les friches et l’enfrichement ;
- Concilier « Agriculture » et « biodiversité » en maintenant les haies et les bosquets, et la biodiversité liée aux espaces ouverts et cultivés,
- Permettre la reconversion d’anciens bâtiments agricoles non utiles à l’exploitation en leur autorisant un changement de destination (tourisme, loisirs, restauration, hébergement, gîte, hôtellerie …). Les changements de destinations sont également favorisés s’ils représentent un intérêt général ou s’ils répondent à un service public ;
- Autoriser la vente de produits agricoles sur le siège de l’exploitation, ou au sein d’anciens bâtiments, non utiles à l’exploitation.
- Extension de la ZAP existante de la plaine de La Roquebrussanne : l’espace agricole du territoire communal, qui se situe dans le prolongement de la Plaine de La Roquebrussanne, pourrait être également classé en ZAP ;
- Faciliter le développement de nouvelles activités agricoles ou complémentaires à l’exploitation : safranier, huiles essentielles, maraîchage, jardins partagés où pourront être autorisées des constructions indispensables à l’exploitation.
Le PLU pourra identifier les futurs espaces agricoles qui présenteraient un potentiel. Ce potentiel devra être défini de la façon suivante :
- Connaissance d’un projet agricole public ou privé ;
- Remise en culture de terres autrefois cultivées.
Ces zones agricoles seront alors identifiées et permettront l’installation d’exploitations agricoles ou favoriseront la transmission des exploitations.
L’économie villageoise
Le projet économique entend favoriser l’implantation d’activités économiques dans les secteurs déjà urbanisés et en voie de l’être : le prolongement du centre du village accueillera de nouvelles activités liées aux commerces, aux bureaux, aux services de proximité ainsi qu’à l’artisanat, dont des ateliers d’artisanat d’art.
Le tourisme dans le village est à développer en favorisant l’implantation de lieux de restauration et d’hébergement. Certains rez-de-chaussées seront identifiés afin de pérenniser la diversité commerciale.
Stationnements, qualité des espaces publics et cheminements piétons sont les garants de l’attractivité économique du centre-ville.
Autres activités économiques locales
La vallée de l’Issole jouxte plusieurs pôles économiques, que la commune entend maintenir :
les activités artisanales à l’entrée Ouest du territoire le long de la RD554 : Les Croys, dont il conviendra d’améliorer l’impact paysager. A cette fin, des espaces de bureaux sont prévus pour y accueillir notamment des sièges sociaux.
le pôle d’art, de spectacles culturel et de loisirs du Cirque.
le pôle culturel à rayonnement départemental de Châteauloin.
Le massif de la Verrerie
L’économie forestière est à accompagner au sein des espaces forestiers, tant que cette activité ne concurrence pas les enjeux paysagers et environnementaux, et ne présente pas de risques de ravinement des flancs collinaires boisés. La gestion des espaces naturels par l’activité agricole (tel le pastoralisme) est à encourager.
Le massif accueille un parc solaire : son zonage, maintenu au PLU, présente un caractère suffisant au regard des 2 000 ha du massif et des besoins théoriques de la commune en matière énergétique.
Des ruines sont également identifiées pour une éventuelle réhabilitation et changement de destination (ouverture au public).