Flore de Néoules et du Var
Regard curieux sur la nature
Niché au cœur des collines provençales, Néoules jouit d’une biodiversité remarquable. Les bords de chemin sont source d’émerveillement, les rencontres avec des fleurs aux couleurs vives y sont surprenantes en toutes saisons.
Le site internet de votre commune propose une nouvelle rubrique pour les curieux de nature : la page patrimoine naturel. Elle présente une introduction à la flore de Néoules et du Var proposée par Marc J. Ledoux. Ce néoulais, membre de la commission extra-municipale culture et patrimoine, a identifié et répertorié patiemment près de 1 300 espèces de plantes sauvages. Il nous livre cet immense travail et nous invite à les observer sans les piétiner, dans le plus grand respect de ces richesses naturelles.
Monsieur le Maire, le président de la commission préservation des espaces naturels, les commissions municipales « cultures, associations, cérémonies, festivités, sport » et « développement durable » notamment, remercient Marc J. Ledoux pour ce travail remarquable qu’il nous partage, qui vient enrichir le lecteur et contribue à faire découvrir notre patrimoine naturel.
Cette rubrique vous permettra de voir ou revoir les nombreuses espèces qui poussent sur notre territoire. Les définitions et explications précises de chaque sujet complètent les jolis clichés.
Des mises à jour seront réalisées autant que de besoins. N’hésitez pas à actualiser la page régulièrement.
Nous vous souhaitons une agréable consultation.
Introduction à la Flore de Néoules et du Var
La constitution d’un herbier est toujours une opération longue tant par la durée de la prospection (ici une quinzaine d’années) que par l’identification et la mise en forme (textes et photos) des espèces trouvées. Cette flore ne contient que des plantes sauvages et parfois des plantes devenues sauvages, c’est-à-dire se reproduisant en dehors des jardins sans l’intervention de l’homme. Au cours de l’histoire humaine, beaucoup de nos plantes dites provençales ont été apportées par l’homme (pensez au platane pourtant symbole provençal), il n’est donc pas absurde de répertorier ces plantes nouvelles, beaucoup venant d’Afrique du Sud qui possède un climat proche du nôtre. Certains genres contiennent de nombreuses espèces très proches et très difficile à distinguer l’une de l’autre. Enfin, un herbier personnel n’est jamais exhaustif. Plus de 2000 plantes sont répertoriées dans le Var par les botanistes spécialistes, et ma flore ne contient à ce jour qu’environ 1300 espèces. De nombreuses lacunes subsistent dans la famille des poacées (graminées) et dans les mousses, ces deux groupes étant particulièrement difficile à étudier.
J’ai décidé de mettre mon travail à la disposition de tous en l’installant sur le site de la commune de Néoules où j’habite et où j’ai commencé ma prospection. L’idée à l’origine était d’identifier toutes les plantes qui poussaient dans mon jardin, j’en avais répertorié environ 190 mais je me suis vite rendu compte que certaines disparaissaient avec le temps alors que d’autres apparaissaient. L’espace d’un jardin même riche est trop restreint, je me suis donc mis à chercher sur la commune de Néoules et là aussi je rencontrais le même problème que dans mon jardin, et ce n’est qu’en m’étendant sur tout le département que l’espace devenait intéressant.
Peu de plantes poussent dans l’ombre des forêts profondes et c’est surtout le long des chemins, pistes ou routes et dans quelques clairières que l’on rencontre la plupart des espèces. Le Var est une merveille quant à sa richesse botanique, cela est dû à la variété de ses sols (calcaire, terres acides métamorphiques, alluvionnaire, vasière et même volcaniques) et à la multitude de microclimats (îlien, côtier, méditerranéen de plaine ou de colline, alpin). Certains auteurs affirment que l’on trouve les 2/3 des plantes poussant en France dans le Var, avec quelques-unes d’entre elles ne poussant que dans ce département.
Deux dangers menacent cette richesse : l’urbanisation à outrance de ce département recherché par de plus en plus de personnes voulant y vivre, et le piétinement et la cueillette qui pourrait facilement être évités en éduquant d’abord les enfants. Les incendies, par ailleurs catastrophiques, pourraient en fait être bénéfique en ouvrant de nouvelles aires à la lumière et à condition que le ravinement pluvial n’entraîne pas toute la terre arable. Le réchauffement climatique atteindra sans doute quelques arbres mais les plantes du département sont depuis longtemps habituées aux fortes chaleurs et si la région se tropicalise, les sécheresses seront du passé.
J’ai indiqué pour chaque plante sa localisation exacte. Mais s’il-vous-plait ne vous y précipitez pas trop vite et surtout ne les cueillez pas, même si elles paraissent en grand nombre ! De plus respectez les propriétés privées, la plupart de ces plantes poussent sur des terres qui appartiennent à des propriétaires qui laissent le libre accès tant qu’on y reste discret, propre et poli. Il faut les en remercier. J’ai toujours rencontré auprès d’eux compréhension, aides et informations utiles. Je veux aussi remercier l’ONF et certaines communes qui m’ont laissé libre accès aux pistes qu’ils gèrent, à mon âge les longues marches à pied ne sont plus possibles, et il faut parfois parcourir des dizaines de kms de piste pour trouver la plante nouvelle !
Si vous trouvez dans le Var exclusivement, des plantes absentes de ce recueil, je vous serais reconnaissant de m’en informer par un petit message mail via le formulaire de contact ci-dessous .
Marc J. LEDOUX
Néoules
Contactez-nous